Un mois, un mot : Juin – Chaleur

Juin! L’été frappe à nos portes, le soleil se pointe. C’est le temps des jupes fleuries, des terrasses et du parfum de crème solaire. C’est également le moment de penser aux îlots de chaleur, surtout en milieu urbain.

Un îlot de chaleur, ça mange quoi en hiver?

Un îlot de chaleur urbain définit une zone urbaine où la température ambiante de jour et de nuit est plus élevée que la moyenne régionale ou voisine. Dans certains cas, la variation peut atteindre 12 °C. Cet écart résulte du réchauffement climatique et du vent, mais également de l’activité humaine. Les surfaces des rues, des stationnements, des cours asphaltées absorbent l’énergie solaire et l’emmagasinent plutôt que de la réfléchir. Les véhicules à moteur et les industries émettent de la chaleur.

Et ça change quelque chose?

Les îlots de chaleur nuisent à la santé et à l’environnement en contribuant, par la diffusion des polluants et la formation de smog, à la détérioration de la qualité de l’air.

Le phénomène d’îlot de chaleur accentue la fréquence, la durée et l’intensité des vagues de chaleur accablante qui menacent la santé des très jeunes enfants, des personnes âgées et des personnes atteintes de maladies chroniques. La pollution atmosphérique serait à l’origine de 1 540 décès prématurés par année à Montréal. La recrudescence des problèmes respiratoires aigus, les bronchites et l’affluence aux services des urgences sont aussi liées à l’augmentation des polluants dans l’air. (Source)

De plus, lors de canicules, le refroidissement de l’air intérieur par des systèmes de climatisation entraine une consommation d’énergie supplémentaire. L’eau potable coule également à flots, que ce soit pour la boire ou pour se rafraichir (piscine, douches froides, etc.) Malgré tout, certains subissent des coups de chaleur et tous les désagréments qui viennent avec ceux-ci.

Mais que puis-je faire?

Il est possible de consulter la carte permettant de savoir si vous faites partie d’un îlot de chaleur urbain. Comme plusieurs facteurs entrent en ligne de compte, sachez que ces zones varient de jour en jour et au fil des saisons. Si vous ne vous trouvez pas dans un endroit ciblé cette année, cela peut être tout le contraire l’an prochain.

Je vous propose donc quelques gestes à poser afin de contrer cette malheureuse tendance.

+ Planter un arbre sur son terrain… ou ailleurs
Les arbres sont les principales armes contre les îlots de chaleur. Plusieurs citoyens se mobilisent, notamment à Montréal, pour récupérer des ruelles désertées et les transformer en ruelles vertes. Une tendance qu’on aime!

+ Planter de la vigne
Ça enjolive les murs et les balcons, ça ne demande pas vraiment d’entretien et ça contribue à augmenter la fraicheur environnante. Pourquoi s’en priver?

Lierre grimpant / Vigne

+ Changer le revêtement de son toit
Certaines villes imposent dorénavant un recouvrement blanc afin de réfléchir la lumière du soleil. Si vous comptez refaire votre toiture, envisagez cette alternative beaucoup plus écologique, et ce, même si elle n’est pas obligatoire. Et si la structure de votre bâtiment le permet, pourquoi ne pas penser à un toit vert? Personnellement, je crois que ça devrait devenir la norme en milieu urbain.

+ Recueillir l’eau de pluie
Parce qu’on ne va pas totalement enrayer les îlots de chaleur du jour au lendemain et parce qu’elle est importante, vaut mieux économiser l’eau potable. Recueillir l’eau de pluie est utile pour nourrir les plantes et le jardin, et ce, durant presque trois saisons.

Êtes-vous prêts à combattre la chaleur?

Photo : deco.fr

Une première version de ce texte a été publiée en 2014 sur La Plume Allumée.